Quelles sont les bonnes pratiques du Transport des Personnes à Mobilité Réduite ?

Être un acteur économique pour une société inclusive et durable ?

Prenez soin de vos conducteurs pour offrir un service TPMR stable et sécurisé

Amener en soin, en courses, au travail ou à l’école, les conducteurs de Transport des Personnes à Mobilité Réduite (TPMR) ont un rôle primordial dans la vie de ces personnes. « Avec le TPMR, j’ai retrouvé ma liberté » m’a dit une personne âgée. Faites-le savoir à vos conducteurs : leur travail a un vrai sens !

En interne, nous avons 3 formateurs pour une formation de 2 à 6 semaines. Résultat : un taux d’incident de 0%.
Pourquoi avoir mis cela en place ? Je traite les gens comme j’aimerais que l’on me traite. Humainement, avec respect et avec douceur. »

Pascale Neybergh, co-fondatrice de ContrePied, Bruxelles

1. Former vos conducteurs à la prise en charge des PMR

N’avez-vous jamais eu le réflexe d’approcher votre bouche de l’oreille d’une personne sourde pour lui parler ? Ou d’attraper le bras d’une personne aveugle sans lui demander son avis pour le positionner dans la bonne direction ? Vous peut-être non, moi si. Et pourtant … mon père est sourd, j’ai été sensibilisée à la manière d’aider une personne qui ne voit pas. Et la vie m’a conduite ponctuellement à être assistée, cela est peu dire : c’est à la limite du supportable.

Prendre en charge une personne autiste qui ne veut pas être touchée, ne pas s’offusquer devant une personne qui parle à une personne qui dans votre réalité n’existe pas, savoir se comporter face à un chien d’assistance, ou ne serait-ce qu’amener une personne âgée à s’asseoir ne s’improvise pas et n’est pas pour tout le monde.

Il vous faudra donc sensibiliser les conducteurs aux besoins et caractéristiques des personnes qu’ils vont transporter.

C’est primordial et vos retours d’expérience sont fondamentaux pour ce faire. Partagez-les ! Dans la procédure du nouvel arrivé ou à la pause-café. Sinon, faites intervenir des spécialistes, consultez des documents ou magazines dédiés en consultant les publications de l’UNAPEI, en écoutant les podcasts de H comme handicapé.e.s, ou via le webzine Okeenea mais aussi en faisant appel à l’expertise de l’un de vos usagers !

2. Former vos conducteurs à votre terrain, aux rues de votre ville, aux grands axes qu’il vaut mieux éviter à certaines heures, à tel sens interdit, aux ponts engorgés etc.

Trouver le bon numéro de rue, savoir quel axe routier roule, ne roule pas, est en sens interdit ou en travaux. Savoir que telle personne vous attend devant sa porte cochère, telle autre à la sortie du garage ou au coin de la rue.

La minute avant la prise en charge est la plus stressante pour un conducteur qui doit se garer, trouver la personne et l’installer de manière sécurisée.

Vous avez la connaissance de ces points cruciaux par votre propre expérience ou par celles de vos conducteurs expérimentés. Partagez-la ! Par exemple, en faisant un binôme d’une semaine avec un nouveau venu.

3. Ne surchargez pas les feuilles de route afin de ne pas mettre vos conducteurs en situation de stress

S’il y a un message que chacune des personnes interrogées m’a fait remonter, c’est celui-ci : un chauffeur stressé sera un mauvais chauffeur. Au-delà de l’inconfort qu’une conduite sportive peut représenter, cela devient vite dangereux : accident de la route mais aussi accident de fauteuil ! Eh oui, gare à la ceinture non attachée, au fauteuil non maintenu.

La fatigue et le stress peuvent faire oublier les gestes de sécurité basiques.

Il est donc primordial :

d’inclure dans le temps de travail de vos chauffeurs, le temps de prise en charge, et d’installation de vos usagers.
de ne pas surcharger le nombre de transports

Et ça tombe plutôt bien, un bon paramétrage de Viacitis permet cela !

Et enfin !

4. Chouchoutez vos conducteurs : portez attention à leurs conditions de travail

Le dos des conducteurs sont mis à rude épreuve par les heures de conduite, en position plus ou moins statique. Tout comme vous penserez à vous commander un siège de bureau ergonomique et un repose pied, pensez à faire installer des sièges hydrauliques, et des accoudoirs pour leur garantir la meilleure position de travail possible. Vous éviterez ainsi qu’ils aient (trop) mal au dos.

C’est tout un travail, mais garantir des emplois du temps stables avec une visibilité au long terme est prioritaire. Vos conducteurs pourront, même s’ils ont des pauses dans la journée organiser leur temps libre et avoir un équilibre entre vie perso et vie pro.

Et ça tombe aussi plutôt bien, car un bon paramétrage de Viacitis permet aussi cela !

Si tu veux un bon conducteur, il faut un bon conducteur chez lui. S’ils ont le temps de faire des choses, des activités chez eux, ils seront bien chez nous.

Bernard Bellegueule, Responsable TPMR de Transvilles, réseau de l’agglomération de Valenciennes opéré par Keolis pour le compte du SIMOUV

En résumé, nous vous avons donc donné ici des pistes pour une bonne formation de vos conducteurs et leur garantir de bonnes conditions de travail. Nous verrons dans un prochain article comment tendre vers un service confortable pour vos usagers PMR et pour vous.

En attendant, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous conseillons au plus près de vos besoins de paramétrage ou pour une démonstration de Viacitis, notre logiciel de TPMR.

Cet article a été réalisé grâce aux témoignages et aide de Pascale Neybergh (co-fondatrice de ContrePied / Belgique), Peter Busschor (responsable opérationnel de la Fondation AGIR/ Genève) et Bernard Bellegueule (Responsable TPMR de Transvilles, réseau de l’agglomération de Valenciennes opéré par RATPDEV pour le compte du SIMOUV).

Merci à vous ! Nos clients de choc !
Aline Mongellaz